Lady Marlène
Dès l'aube, Cyril Joussaume (-50kg), puis Hélène Receveaux (-48kg) et Marlène Robert
(-44kg), tous trois champions de France UNSS de leur catégorie, étaient
les premiers à patienter pour la pesée, arrivés en avance pour ne pas
attendre, et parce qu'ils étaient « pressés d'en combattre ». Rejoints
par la suite par Frédéric Lesaulnier,
également champion de France UNSS en -55kg, leurs destins allaient
malheureusement différer dans ce Dojo surchauffé du Sport Hall de
Belgrade.
Hélène Receveaux, une victoire au premier tour de repêchage insuffisante pour pouvoir atteindre le podium - Photo CNOSF |
Pour les deux garçons, l'aventure s'arrêta au premier combat, Cyril se retrouvant immobilisé au sol par le Turc Hamza Akay malgré une bonne entame, et Frédéric se faisant battre au terme du temps réglementaire par l'Autrichien Weichinger après un arbitrage défavorable notamment un ippon refusé. Leurs adversaires se faisant éliminer par la suite, ils n'eurent pas la possibilité d'être repêchés. Hélène eut cette chance. Battue au premier combat par la championne d'Europ et future médaillée d'or, la Hongroise Mamos, par deux waza hari, elle remporta son premier tour de repêchage contre la Lituanienne Strelciunataite par ippon avant de faire l'objet de décisions litigieuses au deuxième combat contre la Polonaise Pawlixowska. Elle perd sur en effet sur un koka (pour une sortie de tapis) alors que pour Louis Guiseppi et Franck Courtois, les entraineurs français, son adversaires aurait du être plusieurs fois santionnée pour fausse attaque, sortie de tapis et manque de combativité.
Une première victoire facile pour Marlène Robert, en route pour l'argent - Photo CNOSF |
Dès lors, ce fut des tribunes que ces trois espoirs du judo français assistèrent au récital de Marlène. Avant la compétition, celle-ci se sentait une pression importante : « commencer c'est difficile : tu donnes le ton, l'envie aux autres ; si ça rate le premier jour, le doute s'installe sur tout le groupe qui se met à s'interroger sur son niveau ». Beaucoup de stress donc et une nuit pénible où Marlène s'est « réveillée toute les heures ». Assoiffée, Marlène buvait et recrachait, obsédée par la pesée comme souvent dans ces disciplines catégorielles. Le premier tour face à la Grecque se termina par ippon consécutif à un deuxième wasa hari. Le second combat était plus difficile puisque Marlène rencontrait la Slovaque qui avait battu la Française Alise Douet aux Europe et, au tour précédent, l'Israélienne que craignait le plus notre Picarde. Un étranglement, qui faillit lui être fatal, et un ippon plus tard, le kimono bleu accédait à une demi-finale franco-espagnole.